Camille HERTRICH, concept artist freelance dans l'industrie du jeu vidéo.
Camille HERTRICH, concept artist freelance de 24 ans, nous partage son expérience dans le monde du design et du jeu vidéo. Après avoir terminé son parcours à Pivaut en 2023, un premier contrat lui a permis d’explorer les facettes du métier de concept artist au sein de Prism Studio, une entreprise de développement de jeux vidéo à Malte. Dans cette interview, Camille revient sur son métier, ses défis, et ses conseils pour ceux qui souhaitent se lancer dans l'industrie.
Pouvez-vous nous parler de vous ?
Je m'appelle Camille HERTRICH, j'ai 24 ans et j'ai récemment terminé un parcours en concept art à Pivaut. Depuis, je travaille en tant que concept artist, principalement pour le jeu vidéo.
J’ai décidé de travailler en freelance, et cela fait un an et demi que je travaille avec Prism Studio. Même si je suis à mon compte, je travaille principalement pour ce client, ce qui me permet de me concentrer sur des projets longs et de développer mon expérience avant de chercher de nouveaux clients.
En quoi consiste exactement le métier de concept artist ?
Dans mon travail, je dois imaginer et dessiner des concepts pour différents éléments du jeu vidéo. Cela peut aller de la création de créatures et d'armements à la conception d'environnements, voire de VFX. Je suis responsable de définir l'apparence de ces éléments avant que l'équipe 3D ne les modélise, ou que d'autres départements ne les intègrent dans le jeu.
Quelles qualités sont nécessaires pour être un bon concept artist ?
La créativité est bien sûr essentielle, mais la rigueur l'est tout autant. Il est facile de se perdre dans les nombreuses recherches nécessaires pour trouver l'inspiration et le bon concept. Sans organisation, on peut vite se laisser submerger. La curiosité est aussi très importante : dans ce métier, il faut constamment apprendre et se remettre en question pour s'améliorer.
Quels outils utilisez-vous principalement dans votre travail ?
Mon outil principal est Photoshop, mais j'essaie aussi d'explorer d'autres logiciels comme Clip Studio Paint. Bien que je ne sois pas une experte en 3D, j'ai eu l'occasion de m'y initier, ce qui peut être utile pour comprendre les contraintes du travail des artistes 3D.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
Ce qui me plaît avant tout, c'est de pouvoir dessiner. Depuis mon enfance, j'ai toujours été passionnée par la création d'univers fantastiques, en particulier la conception de créatures comme Pokémon. C'était mon rêve de pouvoir transformer cette passion en métier. Le fait de pouvoir donner vie à des concepts que j'avais dans la tête est ce qui me motive le plus chaque jour.
Avez-vous l'intention de rester dans le domaine du jeu vidéo ?
Le jeu vidéo est mon domaine de prédilection, mais j'aimerais aussi explorer d'autres secteurs comme les dessins animés ou le cinéma d'animation. Le succès de séries comme Arcane a ravivé mon intérêt pour d'autres formes de narration visuelle. J'aimerais expérimenter d'autres médias, tout en continuant à travailler dans l'univers du jeu vidéo.
Pouvez-vous nous parler d'un challenge que vous avez rencontré dans votre métier ?
Un des défis majeurs dans ce travail est de comprendre exactement ce que le client veut, surtout lorsque la demande est floue. Parfois, les attentes sont contradictoires, ce qui rend difficile la création d'un concept qui respecte toutes les contraintes. Il faut souvent jongler avec les compromis pour produire quelque chose qui soit à la fois faisable et conforme à la vision du client.
Pourquoi avez-vous choisi Pivaut pour votre formation?
J'ai toujours été attirée par les arts, avec un bac STD2A et un BTS design graphique avant de me tourner vers le concept art. Après mon BTS, je savais que je voulais me spécialiser dans la création de concepts visuels pour le jeu vidéo. J'ai choisi l’école Pivaut pour poursuivre mon cursus car c'est une école qui m'a semblé offrir un défi et un cadre propice à l'apprentissage. L'approche exigeante m'a convaincu que c'était l'endroit idéal pour progresser.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu'un qui souhaite se lancer en tant que concept artist ?
Il est important de se rappeler que le talent ne suffit pas. Le caractère et la capacité à accepter la critique sont primordiaux. Il faut savoir se remettre en question, ne jamais se reposer sur ses acquis et continuer à apprendre. Le processus créatif implique souvent des ajustements, et savoir s'adapter est essentiel pour réussir dans ce métier.
